– Bonjour tout le monde, ça va ?

– Rassurez-vous, ça ne va pas durer !

Je pense que vous voyez de qui on parle, ça commence par un Gér… et ça finit par un …voir.

Allez, je vais être sympa, une fois n’est pas coutume, je tenais à vous dire que j’ai beaucoup apprécié votre compagnie, et mes potes aussi, que ce soit en salle ou sur le terrain, malgré des chemins de m…, un temps de m…, mais une constante malgré tout, un sourire de votre part quand nous-mêmes serrions les dents. C’est cet esprit vélo que nous aimons, au point que nous en avons fait notre consigne numéro un au sein de notre formation des Cyclos du Ciel de Meuse.

La convivialité, c’est quand même une réponse géniale à tous les tracas de notre quotidien. Chez les Cyclos du Ciel de Meuse nous en sommes tellement convaincus que nous en avons fait notre principal credo avant de parler de vélo.

Ce sont tous ces épisodes vécus ensemble au cours de ces cinq jours de stage qui occuperont la place la plus importante dans nos souvenirs. Pas sûr qu’on retienne la météo, d’ailleurs je ne sais plus s’il a plus plu à Bussang qu’ailleurs, ce qui est sûr c’est qu’on s’y est plu. Bôf !

A vous toutes et tous, copines et copains d’un stage de vélo dans les Vosges, le vieux que je suis tenait à vous témoigner toute sa gratitude pour toutes les preuves de pérennité de l’activité deux roues que vous avez manifestées. Ne lâchez surtout rien, vous êtes sur la bonne voie, les anciens peuvent être rassurés, ils ne se sont pas battus en vain.

Ceci est un extrait du long et chaleureux message de François Schenini du nouveau club, les Cyclos du Ciel de Meuse. Simplement dommage que le ciel, pas seulement de Meuse, nous soit tombé sur la tête sous forme de pluie pendant presque tout le stage.

Il est pour moi évident que, lorsqu’un vieux grognard prend le clavier pour dire sa satisfaction d’avoir participé à un stage, on a notre salaire, le salaire du bénévole.

Petit rappel sur ces stages.

Tout d’abord, le cadre qu’est le Centre Azureva. Des locaux modernes situés à environ 800 m d’altitude mais avec un dénivelé de près de 50 m entre les locaux les plus bas et les plus hauts. Un logement de haut de gamme pour une formation FFCT non sponsorisée par Total Énergie ! Avec le centre de La Bolle à St Dié, on a pratiquement le nec plus ultra de ce qu’on peut attendre pour un stage à prix réduit (pour les stagiaires…). Concernant les salles de cours, l’option vidéo n’est pas une option, c’est une réalité avec connexion « quasi »-automatique de l’ordi à l’écran mais des salles de cours un peu petites pour accueillir 26 candidats initiateurs. Pour les 15 moniteurs, pas de problème. Quant aux jeunes du séjour et leurs éducateurs, une salle plutôt restreinte pour accueillir 80 personnes et surtout les occuper les jours de pluie, c’est-à-dire tous les jours !!!

J’allais oublier la restauration et l’accueil. Une restauration en libre-service mais avec des problèmes insolubles de choix entre les multiples entrées, les deux plats de résistance, le fromage et les desserts nombreux et variés. Certains ont dû prendre quelques kilos, non ? Quant à l’accueil de Fabienne : stoïque, la dame. Les deux premiers jours, on a dû, JM Maillard et moi nous déplacer une dizaine de fois pour régler des problèmes de chambres libres, d’arrivée la veille du stage, de chambres à deux lits, de lit milieu, de mineurs, de majeurs, de… de… et toujours le sérieux souriant de Fabienne ! Merci Madame.

Comme vous le savez tous, nos stages sont toujours agrémentés de produits de terroir. On pourrait croire que les stagiaires se sont donné le mot pour faire connaître « gustativement » parlant leur contrée et sachantqu’il y avait des Bourguignons avec des climats en veux-tu-en voilà, notre classique apéritif du soir était bien garni au grand désespoir du directeur du centre qui a exprimé son déplaisir en nous faisant remarquer qu’il était responsable de ce qui se passait sur le domaine. Oui, bien sûr, mais nos stagiaires et surtout les formateurs (!!!) n’ont jamais abusé des possibilités de ces agapes impromptues. La convivialité, j’vous dis.

Quant aux stages, que ce soit initiateur ou moniteur, c’était 8 formateurs dont 4 instructeurs tout juste frais diplômés Master 2 de la faculté de la rue Plastic-Bertrand à Ivry. Christian Knoll et JM Maillard aux commandes du stage de 26 initiateur et René Adam et Gérard votre serviteur pour les 15 moniteurs et bien sûr Philippe Diebolt, Dominique Lecomte, Steve Lupfer et Benoît Schilt aux manettes pour certaines prestations théoriques et pratiques. Chacun avec ses qualités mais une variété dans l’expression orale qui a créé un intérêt certain pour les stagiaires. C’est du moins ce qu’ils nous ont dit !!!

 

La méthode voulue était que les moniteurs exercent une activité sous forme de fiches de travail telle qu’elle est prévue dans leur fonction de club, à charge pour les initiateurs de mettre en pratique ces activités auprès des jeunes du séjour, que ce soit dans les matières théoriques ou pratiques comme l’orientation, le pilotage, la mécanique de terrain mais aussi l’animation d’une soirée. Donc un gros travail de préparation pour les moniteurs, en plus des deux exposés de 5 minutes tirés au sort sur un thème lié aux activités cyclotouristiques… Pour les initiateurs, c’était seulement 3 minutes mais parfois c’est bien long, 3 minutes !!!

Il ne faut pas oublier Patrice Delga, notre médecin fédéral qui est venu de Nantes, non pas à Montaigu mais à Bussang soit plus de 16 heures de train à l’aller pour 8 heures de formation et une dizaine d’heures au retour. Patrice aurait pu tenir 12 heures à exposer son sujet tellement il est enthousiaste dans son art médical et sa passion du vélo. Encore merci, Patrice.

Au-delà de ce qu’à pu écrire notre vétéran François S., les retours de quelques stagiaires qui nous disent globalement « intense ». En effet, c’était prévu mais ils ne le savaient pas. M’enfin ! Ca leur fera des souvenirs à raconter dans leurs écoles cyclo, euh… écoles françaises de vélo un après-midi pluvieux ou neigeux. Comme à Austerlitz ou Waterloo, « J’y étais » pourront-ils dire à leurs copains éducateurs qui n’auraient pas connu Bussang 2023 !

« Si le stage était intense, nous avons passé une très très bonne semaine aussi bien au niveau ambiance qu’au niveau pédagogique. Les Vosges sont très belles même sous une météo défavorable » nous dit Patrick, le citoyen de Bourbon-Lancy, la patrie de Pépère que les vieux routards et plus jeunes des PBP des jeunes et autres Traits d’union ont dû connaitre.

« Un grand merci pour l’implication et la disponibilité de toutes l’équipe de formateurs. De bien belles rencontres ou j’ai pu me nourrir de votre expérience » nous dit Marc du club de Faire vivre… (trop long à écrire !!!)

Enfin, last but not least « Tous mes remerciements pour ces 6 jours de formation certes intenses, mais particulièrement riches de discussions et exposés pertinents. Si l’auditoire a une part incontournable dans la réussite d’une session de ce type, il en est de même pour les intervenants, et ton équipe a été tout simplement exemplaire et démonstrative avec le tempérament et les émotions de chacun » nous dit Laurent de Paray le Monial. Pas mal mais pas suffisant pour remplacer les 6 actions à développer pour valider la qualif… Mais c’est bien tenté (MDR) !

Plus sérieusement, ce n’était pas mon premier stage moniteur et encore moins initiateur mais chaque préparation crée une sorte de crainte de rater la chose qui nous ferait partir avec de l’amertume dans la gorge et de la déception pour les stagiaires. L’amalgame qu’on a tenté de réaliser entre moniteurs-initiateurs-jeunes du séjour semble avoir bien pris en dépit d’une météo qui a bien contrarié notre planning de formation. Chez les moniteurs, routiers et vététistes se sont enrichis les uns des autres dans des pratiques forcément différentes mais surtout des buts tout autres, une fois de diplôme acquis. Chez les initiateurs, c’est beaucoup plus simple et on a adapté notre formation totalement orientée VTT pour les routiers sans que cela ait semblé poser un problème, même si…

Pour finir, deux stages simultanés et complémentaires qui rassemblaient 50 stagiaires et formateurs ne peuvent se passer correctement que si chacun y met du sien et c’est un immense plaisir de n’avoir pas à rectifier la pierre quand des éclats apparaissent par le fait de l’un ou l’autre.

Merci à tous et bon vent sur les routes et chemin d’ici ou d’ailleurs.

Gérard Malivoir

DRF Grand Est

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